Originaire du Havre, je suis diplômée en communication visuelle (École Supérieure des Arts Appliqués et du Textile, Roubaix). J’ai vécu 6 ans à Barcelone où j’ai développé mon style graphique et exposé mes dessins, notamment en galerie d’art. J’ai participé à des festivals internationaux en Allemagne et en Italie et effectué plusieurs résidences artistiques à l’étranger (la dernière en date étant à l’Institut Français de Barcelone). J’ai eu l’opportunité d’animer des ateliers créatifs lors desquels je partage mon plaisir de peindre, en valorisant le processus, ce moment agréable qu’est la création, seul ou en groupe. Je vis actuellement à Avranches où je travaille en tant que graphiste dans une petite agence de communication. En janvier, je déménage à Madrid !

Lola Lecoutour

Artiste / illustratrice freelance passionnée, créative et pleine d’imagination, j’exprime à travers le dessin la légèreté, l’humour et la joie. J’illustre principalement des personnages, de forme humaine comme animale, en me concentrant sur l’émotion à transmettre. Un regard d’enfant m’accompagne lorsque je peins et dans ma pratique artistique de manière générale.

Valeurs : joie, bienveillance et authenticité.

But : transmettre de l’émotion.

Expertises : dessin, peinture, illustration, graphisme.

Mes outils favoris ? Gouache, crayons de couleurs (aquarellables!) et feutre noir ultra fin. Le tout sur du beau papier texturé.

Mais au fait, d’où me vient cette passion pour l’illustration ?

1995.

Quand j’étais petite, mon lit se tenait tout contre mon armoire où je mettais mes livres d’enfants. Avant de dormir, je n’avais alors qu’à tendre le bras pour avoir entre les mains des superbes livres illustrés en tout genre : albums jeunesses, petits livres éducatifs du style d’où vient l’eau de pluie ou comment vivent les castors (oui oui !), contes et fables… Je ne me lassais jamais de regarder mille fois les mêmes ouvrages, tant leurs images me procuraient un véritable plaisir. Nombres d’elles sont encore gravées dans ma mémoire, notamment les cochons tout mignons de Holly Keller dans « La couverture de Géraldine » et les gorilles d’Anthony Browne. 

J’allais également bien une fois par semaine à la bibliothèque pour continuer à découvrir différents univers et à m’émerveiller encore davantage (et ceci n’a pas beaucoup changé!). Quel bonheur pour les yeux (et pas seulement ceux des enfants) que d’admirer des illustrations réalisées à la main, ce calme et cette sensibilité que procure la trace, la texture laissée par les crayons et les pinceaux.

Pour couronner le tout, ma mère est artiste peintre et donnait des cours de dessins à la maison. Dans le salon, une grande armoire pleine à craquer de papiers, de peintures à l’eau/à l’huile, de pinceaux, des grands, des petits, de crayons de toutes sorte, de pastel gras/sec, colles, ciseaux, règles … une vraie caverne d’Ali Baba. J’avais même un petit tablier rouge en plastique que j’adorais porter !  

Interview d’Édouard Dupressoir, galeriste.

« Nous avons exposé quelques pièces de Lola Lecoutour à la galerie Dupressoir à Barcelone parce que sa démarche artistique se conçoit non seulement comme une création graphique mais aussi narrative.

Son univers est peuplé de personnages aux allures tantôt humaines tantôt volatiles qui sont mis en situation dans des saynètes de la vie quotidienne, au milieu de la ville, au bord d’un rivage, dans un jardin ou dans une nature luxuriante.

Parvenir à exprimer la légèreté, l’humour et la joie dans le dessin et la peinture avec justesse n’est pas chose aisée. Mais Lola Lecoutour sait puiser ce qu’il y a d’enfant dans son regard pour y saisir cette spontanéité si difficile à capturer avec les années.

Si son trait est simple, il est immédiatement reconnaissable ce qui lui confère une grande liberté créative. Lola est aussi à l’aise avec le crayon, la gouache ou l’aquarelle sur papier que Photoshop ou Illustrator pour imaginer des cadrages et des formats dans des échelles inattendues.

Si la pratique de Lola adopte les codes de l’illustration et de la bande dessinée, elle sait aussi s’en affranchir pour emmener son univers explorer d’autres territoires d’expression.

Dans ces dessins, elle convoque tour à tour Folon, Sempé, Le Douanier Rousseau ou Jacques Rouxel sans pour autant les laisser s’imposer. Son trait n’appartient qu’à elle et pourrait bien l’amener à prolonger plus loin ce qui firent ses illustres ainés. »

Édouard Dupressoir, 2018.